Depuis vingt siècles, la mémoire des dernières heures de la vie de Jésus a retenu l’attention de l’Église et la piété des fidèles a trouvé dans le chemin de croix un moyen d’exprimer sa dévotion en dehors de la liturgie proprement dite. 

Le Vendredi Saint, l’Église nous fait suivre le Christ pas à pas dans le combat qu’il a accepté de vivre pour nous racheter de nos péchés.

Le chemin de croix qui accompagne Jésus vers sa mort est une contemplation active qui veut aider chacun à entrer dans le mystère de l’amour de Dieu, manifesté en son Fils. D’autre part, dans l’intercession pour le monde tel que Jésus l’a vécu en s’offrant sur la croix, une telle démarche ne peut se faire que dans la perspective de sa Résurrection à Pâques. 

Le chemin de croix apparaît donc comme un pèlerinage « en esprit », c’est pourquoi il touche celui qui l’entreprend sous trois aspects, tant physiques que spirituels : la marche, la méditation et l’intercession.

En téléchargement – ici –

  • La Neuvaine pour obtenir des grâces par l’intercession de Carlo Acutis
  • Le chemin de croix paroissial

La marche

Pour épouser les sentiments du Christ, il est nécessaire d’avancer pas à pas.

Pour entrer dans les profondeurs de l’amour du Père, il faut qu’un chemin se creuse, de station en station. Le déplacement physique invite à un déplacement intérieur. 

Il s’agit de se laisser façonner par la marche, de suivre le Christ pas à pas, de nous laisser conduire sur le chemin qu’il emprunte, et non de le précéder.

Il s’agit d’entrer plus profondément dans notre condition de disciple.

La méditation

Le pas à pas s’accompagne du mouvement progressif de la méditation qui nous invite à faire mémoire du chemin accompli par Jésus lui-même. L’Évangile est le fondement de cette méditation qui appelle le pèlerin à une découverte progressive de la miséricorde du Père, en même temps qu’il est invité en contemplant Jésus anéanti sous les coups de la Passion, à reconnaître en lui le Christ, Serviteur de l’amour du Père pour notre humanité.

L’intercession

Tout pèlerinage s’accompagne de prière. Dans le cadre du chemin de croix, la prière voudrait prendre en charge toutes les situations de souffrance, d’épreuve, de détresse, de mort que nous rencontrons autour de nous dans la vie quotidienne ; toutes les vies des hommes de ce monde que le Christ, dans son mystère pascal, a offertes au Père.

La pratique du Chemin de croix peut se faire de manière solennelle, communautaire et processionnelle ou de manière privée, au sein d’une église ou même en pleine ville.

Quelles sont les stations du Chemin de Croix ?

Le Chemin de la croix n’est pas un acte de sadomasochisme, il est l’unique qui vainc le péché, le mal et la mort, parce qu’il débouche sur la lumière radieuse de la résurrection du Christ, en ouvrant les horizons de la vie nouvelle et pleine. C’est le Chemin de l’espérance et de l’avenir. Celui qui le parcourt avec générosité et avec foi, donne espérance et avenir à l’humanité. Il sème l’espoir.

Dans le chemin de croix traditionnel, il y a plusieurs stations qui ne correspondent pas à un épisode évangélique de la passion (les 3 chutes de Jésus, sa rencontre avec sa mère et celle avec Véronique), mais qui viennent de traditions.

    • Ière Station – Jésus est condamné à mort
    • IIème Station – Jésus est chargé de sa Croix
    • IIIème Station – Jésus tombe sous le poids de sa Croix
    • IVème Station – Jésus rencontre sa très Sainte Mère
    • Vème Station – Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa Croix
    • VIème Station – Une femme pieuse essuie la face de Jésus
    • VIIème Station – Jésus tombe pour la seconde fois
    • VIIIème Station – Jésus console les filles de Jérusalem
    • IXème Station – Jésus tombe pour la troisième fois
    • Xème Station – Jésus est dépouillé de ses vêtements
    • XIème Station – Jésus est cloué sur la Croix
    • XIIème Station – Jésus meurt sur la Croix
    • XIIIème Station – Jésus est descendu de la Croix et remis à sa Mère
    • XIVème Station – Jésus est mis au tombeau