Quarante jours après Noël, le 2 Février, nous célébrons la chandeleur, mais c’est aussi la commémoration de la présentation de Jésus au Temple et la journée de la vie consacrée !
Mais quel est le lien entre les trois ? La réponse en vidéo !

La Présentation de Jésus au Temple, une fête de la Lumière

Le 2 février, l’Église célèbre la fête de la présentation de Jésus au Temple de Jérusalem, qui clôture le cycle de la nativité du Christ, débuté par le temps de l’Avent. Depuis le XIVe siècle, l’Église associe également cette fête à la purification de la bienheureuse Vierge Marie.

En effet l’Église fait mémoire de l’évènement relaté par l’Évangile de St Luc : “Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.” (Luc 2, 22-40)

La Loi Juive prescrivait, pour un premier-né de sexe masculin, le rachat de l’enfant, car « tout premier-né appartient au Seigneur  » (Ex 13,2), ainsi qu’un rite de purification pour la mère venant d’accoucher, qui devait faire l’offrande d’un agneau ou d’un couple de tourterelles ou de deux petites colombes, quarante jours après la naissance. Marie et Joseph se soumettent à cette Loi, en toute obéissance et humilité. Ils offrent à Dieu le Père, l’enfant qu’ils ont reçu.

Cette consécration constituait un mémorial de la délivrance historique du peuple juif de l’esclavage en Égypte. En consacrant Jésus-Christ, la Vierge Marie et Joseph se rappellent que Dieu a libéré le peuple juif de l’esclavage en Égypte. Le sacrifice des colombes et cette consécration annoncent aussi le sacrifice futur de Jésus, qui va mourir sur la croix pour racheter l’Humanité de la mort et du péché.

Cette fête symbolise aussi pour les chrétiens la rencontre du Christ avec le peuple des croyants qui se tiennent dans l’espérance de sa venue, en la personne de deux vieillards Syméon et Anne présents au Temple, tel que nous le signifie saint Luc dans son évangile.

Saint Luc nous révèle la prophétie réalisée par Syméon. En proclamant que cet enfant qu’il tenait entre ses bras était la lumière du monde et serait un signe de contradiction, le vieillard Syméon reconnaît en Jésus, l’Oint du Seigneur, le Messie, le Consolateur qu’ Israël attend, avec cette belle prière : « Mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. » Luc 2,30-32

A travers cet événement, l’Église catholique célèbre ainsi le Christ, qui illumine notre humanité et la création toute entière !

Anne la Prophétesse, s’associe à cette louange et annonce à son entourage la venue du Christ Seigneur.

A cause de ces paroles, où Jésus est reconnu comme Lumière, cette fête s’appelle aussi la Chandeleur. Chandeleur vient précisément de « chandelle ». En cette fête, on bénit les cierges pour rappeler que Jésus est lumière du monde et que dans la nuit du monde, Jésus est cette lumière tant attendue.

Accueillons Jésus qui est « Lumière du monde » dans nos vies. Implorons son Esprit pour dissiper l’épaisseur des ténèbres dans nos cœurs afin que nous passions nos vies dans l’espérance de la venue de Seigneur. Amen !

LE SENS DE CETTE FÊTE

Les lectures du jour nous appellent à la suite du vieillard Siméon à nous laisser éclairer par l’Esprit Saint et à accueillir le Christ dans notre vie. Vivre en chrétien la fête de la Chandeleur, c’est remettre le Christ au centre de nos préoccupations.

Siméon se situe dans la rencontre authentique et confiante avec Dieu qui lui apporte la paix et dont il se sait aimé. 

Le Cantique de Syméon (Siméon)

Dans le temple, alors que Jésus s’offre à son Père, il s’abandonne aux mains des hommes. C’est le double mouvement de l’incarnation : le Fils entre dans le monde pour être un parfait adorateur du Père et pour répondre aux attentes des hommes.

Siméon prit Jésus des bras de Marie, bénit Dieu et dit le « Nunc dimittis », un hymne qui peut être comparé aux plus beaux psaumes, et qui est prié chaque jour dans l’office du soir (« office des complies »). 

Maintenant, Siméon peut mourir en paix, car il a vu le signe promis, qui est le salut pour tous les peuples et pour Israël. Il peut maintenant faire pleinement confiance à Dieu, sachant que sa vie a un sens.

« Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s’en aller dans la paix selon ta parole. » Lc 2, 22 – 40

La prière de Syméon est une prière tout entière bénédiction et action de grâce de celui qui est exaucé car ses « yeux ont vu le salut » en la personne de l’enfant Jésus dans le Temple où l’Esprit l’a poussé le jour où ses parents le présentaient au Seigneur.

Dieu a accompli sa promesse lorsque Syméon (« Dieu exauce ») reçoit dans ses bras Jésus (« Dieu sauve »).

Cette prière n’est pas une aspiration à mourir mais une prière d’abandon. La mort n’apparaît pas angoissante, elle apporte la paix à l’homme qui a accompli la mission que le Seigneur lui avait donnée. Syméon a tenu la lumière de l’espérance, fidèle à la vocation d’Israël qui est de révéler au monde le salut de Dieu. Et avec la venue du Messie, c’est la lumière elle-même qui vient tout dévoiler, tout accomplir.

(Sources : Vatican News et Conférence des Évêques de France)

Nous fêtons aussi la Journée de la Vie consacrée instituée par saint Jean-Paul II en 1997.

La présentation de Jésus au temple, consacré selon la prescription rituelle de l’époque au Seigneur comme tout garçon premier né, annonce le don de Jésus par amour de Dieu et des hommes et l’offrande suprême de la Croix. 

Cette journée a donc une importance particulière pour toute personne consacrée, qui, inspirée par le don bouleversant du Christ, aspire à son tour à donner sa vie et à tout abandonner pour marcher à sa suite. 

Par le terme « vie consacrée », on désigne toute personne ou tout groupe de personnes qui s’engagent au célibat à cause du Christ et de l’Evangile.

Les formes en sont multiples : vie religieuse apostolique, monastique et missionnaire, vierges consacrées , ermites , les instituts séculiers …

Pourquoi une journée de la vie consacrée ?

Lors de la 1ère journée de la vie consacrée en 1997, le pape Jean-Paul II soulignait les trois buts de cette journée.

  • Une journée placée en premier lieu sous le signe de l’action de grâce « parce qu’il est beau et juste de remercier le Seigneur pour le grand don de la vie consacrée, qui enrichit et réjouit l’Eglise par la multiplicité des charismes et le dévouement de tant de vies totalement données au Seigneur et aux frères ».
  • L’objectif de cette journée est aussi de mieux connaître et apprécier la vie consacrée. […]
  • Cette journée est enfin une invitation pour toutes les personnes consacrées « à célébrer ensemble et solennellement les merveilles que le Seigneur a accomplies en elles. […]

Source : Conférence des Évêques de France – https://eglise.catholique.fr/

Rendons grâce au Seigneur pour les religieux et religieuses, et l’ensemble des laïcs consacrés.

Une pensée particulière pour les religieuses de la Communauté des Sœurs de Saint-Paul de Chartres œuvrant avec un grand dévouement sur notre paroisse Saint-Laurent du Lamentin !