Pour l’église catholique, ce dimanche 1er décembre 2024 marque le début de la nouvelle année liturgique, année C, qui nous fait entrer dans le temps de l’AVENT. Ce temps, qui compte quatre dimanches, commence le 4ème dimanche avant Noël et se termine le 24 décembre.
Le temps de l’Avent, qu’est-ce que c’est ?
1. Un temps d’attente et d’espérance
Du latin adventus, AVENT signifie : venue, avènement.
Nous attendons la VENUE du SAUVEUR, du MESSIE. Ce Sauveur, qui va naître à Noël, c’est JÉSUS.
Jésus veut dire « DIEU SAUVE » : Jésus est le SAUVEUR que Dieu avait promis aux hommes après le péché originel, annoncé par les prophètes, tant attendu par les croyants vivant dans l’Ancienne Alliance.
Il est le Fils de Dieu qui se fait homme et vient sur la terre pour nous sauver.
Messie, Christ
Messie = mot issu de l’hébreu Mashiah, se traduit en grec par Christ.
Signifie « oint ». Il s’agit donc de celui qui a reçu l’onction du Seigneur.
Jésus sera considéré comme le « Messie » définitif, envoyé par Dieu, et Dieu lui-même.
Après la résurrection, la nouvelle communauté reconnait que Jésus est le Christ. Son nom est associé désormais à son titre : Jésus-Christ.
Pourquoi avons-nous besoin d’un Sauveur ?
Au tout début de l’humanité, nos premiers parents, Adam et Eve, tentés par le démon, ont désobéi à Dieu et ainsi se sont séparés de Lui. Séparés de Dieu, Adam et Eve ont été très malheureux. Alors il ont demandé pardon à Dieu.
Pour leur donner du courage, Dieu leur a promis de leur envoyer un SAUVEUR.
Le PÉCHÉ est le seul obstacle entre Dieu et nous : c’est tout ce qui est mal, contraire à l’amour de Dieu, tout ce qui nous éloigne ou – pire – nous sépare de Lui.
Être sauvés, c’est être libérés du mal et de nos péchés
Seuls, nous ne sommes pas capables de faire le bien. Seul Jésus peut nous aider à le faire : « Sans Moi, vous ne pouvez rien faire » (Jn 15, 5). C’est ainsi qu’Il nous « sauve », qu’Il nous libère, car nous sommes prisonniers de nos péchés.
Par sa mort et sa Résurrection, Il nous a délivrés du pouvoir de Satan qui nous tient en esclavage.
2. L’attente d’un triple avènement
Il est venu, Il vient, Il reviendra…
Le temps liturgique de l’Avent a pour objectif de nous préparer à un triple avènement :
- Le 1er : l’anniversaire de l’Avènement de Jésus Christ sur la terre : dans l’humble condition de son existence humaine, comme Sauveur et Rédempteur plein de miséricorde : c’est la Nativité, l’Incarnation du Fils de Dieu, qui a eu lieu il y a plus de 2000 ans en Palestine.
- Le 2ème : L’Avènement de Jésus Christ dans nos âmes, maintenant, dans le temps présent, par la grâce et les sacrements. Jésus Christ veut en effet faire en nous sa demeure pour nous délivrer du mal et nous conduire au bonheur éternel par Lui, avec Lui, et en Lui. Ce n’est plus seulement une préparation à commémorer un événement du passé, mais une actualité.
- Le 3ème : le retour glorieux du Fils de Dieu à la fin des temps : nous attendons son retour à la fin des temps lorsqu’il apparaîtra plein de gloire et de majesté pour nous juger selon nos œuvres et nous ouvrir les portes de son Royaume Céleste.
Ainsi donc le temps l’Avent ne concerne pas seulement le passé mais le présent et l’avenir aussi : il y a un Avènement historique, déjà passé, un Avènement spirituel, aujourd‘hui en chacun de nous si nous faisons l’effort de l’accueillir et un Avènement glorieux, à venir.
Sans l’Avènement historique, il ne pourrait pas y avoir d’Avènement spirituel en chacun de nous, ni d’Avènement glorieux à venir. Sans l’Incarnation du Fils de Dieu, sa mort et sa Résurrection n’auraient pas eu lieu. Il n’y aurait donc pas eu de Rédemption, c’est-à-dire, la possibilité pour nous les hommes, d’être, sauvés du péché et unis pour l’éternité « à la divinité de Celui qui a pris notre humanité. »
3. Un temps liturgique
Le temps de l’Avent désigne les 4 semaines qui précèdent Noël : du 1er dimanche de l’Avent (fin novembre ou début décembre) jusqu’à la veille de Noël.
Le début de l’Avent correspond aussi au passage à une nouvelle année liturgique désignée par l’une des lettres A, B ou C.
Liturgie : culte public qui désigne l’ensemble des prières et des rites de l’Église.
A chaque lettre correspond un évangéliste qui constituera la majorité des évangiles de l’année :
• Année A : Évangiles selon St Mathieu
• Année B : Évangiles selon St Marc
• Année C : Évangiles selon St Luc.
L’évangile de St Jean est lu durant les fêtes de toutes les années liturgiques.
L’année liturgique s’achève une année plus tard à la même période, avec la fête du Christ Roi au cours de laquelle l’Église a célébré le Messie-Roi de l’univers.
Qu’est ce qui change dans la liturgie ?
La couleur liturgique lors des célébrations eucharistiques de l’Avent est le VIOLET ; c’est la couleur de la pénitence.
La liturgie exprime ces sentiments de pénitence par des signes sensibles : ornements violets, pas d’orgue, pas de fleurs. On ne chante pas le « gloire à Dieu » que nous retrouverons à la nuit de Noël avec les anges acclamant la naissance de Jésus.
Mais l’Avent est aussi un temps de JOIE, la joie du salut qui approche : aussi le chant de l’Alleluia est-il maintenu (à la différence du Carême).
Le 3ème dimanche de l’Avent marque une exception : c’est le dimanche de la joie. La couleur liturgique est alors le ROSE.
«Venez divin Messie, nous rendre espoir et nous sauver !
Vous êtes notre Vie, Venez, venez, venez !»