|

Si mon peuple, sur qui est prononcé mon nom, s’incline et prie, s’il recherche ma face et revient de sa conduite mauvaise, moi, j’écouterai depuis les cieux, je pardonnerai son péché et je guérirai son pays...

2 Chroniques 7, 14-16

Organisée par l’association Air Bonheur et la Conférences Saint Vincent de Paul, en lien avec la Paroisse Saint Laurent du Lamentin, la 12ème édition du grand séminaire d’entrée en carême était très attendue après le temps d’arrêt imposé par la Covid.

Le thème tiré du 2ème livre des Chroniques : “Si mon peuple, sur qui est prononcé mon nom, s’incline et prie, s’il recherche ma face et revient de sa conduite mauvaise, moi, j’écouterai depuis les cieux, je pardonnerai son péché et je guérirai son pays…”
2 Chroniques 7, 14-16

Au programme : chapelet, louange, adoration, célébration eucharistique et ministère de prière et de guérison

Vrai challenge pour les organisateurs qui avaient pris le parti de ne solliciter que des intervenants locaux.

Vrai challenge aussi pour les intervenants locaux eux-mêmes surpris d’être sollicités et surpris par l’importance, l’attention et la réceptivité du public.

Vrai challenge encore, reconnait Sylviane, pour elle-même à la fois co-organisatrice et prédicatrice.

Vrai challenge enfin pour les 200 bénévoles mobilisés, venant des paroisses de Ducos, Gros-Morne, Fort-de-France, Lamentin, Marin, Prêcheur, Rivière-Pilote, Robert, Saint-Esprit, Saint-Joseph et Vauclin.

L’invitation à se préparer spirituellement à entrer en carême avait été entendue par un public intergénérationnel qui a augmenté au fil des jours, jusqu’à faire “hall” comble le mercredi des cendres. Les jeunes parents n’avaient pas été négligés puisque une garderie avait été organisée pour les enfants de 3 à 11 ans qui rejoignaient l’assemblée à la fin de la journée pour présenter leurs travaux et rendre grâce.

Relique de Carlo Acutis

Interrogés sur leur vécu, plusieurs participants ont déclaré avoir été édifiés par les enseignements qu’ils ont reçus. 

Pas moins d’une dizaine de prédicateurs se sont succédés au cours de ces 3 jours : 

    • aussi bien des prêtres : Père Arnack Bokombé, Père Marcel Crépin, Père Pierre Henderson, Père Christophe Hermanowicz (responsable et animateur de l’Apostolat de la Miséricorde divine), Père Gérard Tcheu-Tcheu 
    • que des prédicateurs laïcs : Maryse Audar, Hervé Cellamen, Marie-Ange Marc, Sylviane Rotsen, William Villageois, 

La qualité des enseignements dispensés par les intervenants locaux n’avait rien à envier à celle qu’on a pu déjà apprécier avec des intervenants extérieurs. Leur proximité était un atout indéniable.

Et au-delà des enseignements, c’est aussi la Paix et la Joie indicibles que les participants ont reçues. Avec beaucoup d’enthousiasme, Leslie nous fait partager son bonheur d’avoir ressenti “quelque chose de particulier, d’indéfinissable et de très profond” dans ce séminaire.

Et Leslie de souligner l’esprit d’entr’aide et de fraternité qui animait les bénévoles par des petites attentions et actes concrets (partage de petit déjeuner, de boissons, gâteaux, soutien aux personnes fragiles).

C’est encore cette participante qui se dit impressionnée par le déploiement massif de bénévoles qui se sont mis généreusement au service du séminaire.

Au nombre des “cadeaux” spirituels reçus au cours de ce séminaire, celui d’accueillir la relique (mèche de cheveux) du Bienheureux Carlo Acutis, ce jeune adolescent italien mort d’une leucémie foudroyante en 2006 à l’âge de 15 ans, en offrant ses souffrances et sa mort pour l’Église, le pape et les jeunes. Sportif et passionné d’informatique, l’adolescent avait mis ses connaissances au service de la foi et réalisé des expositions en ligne sur des thématiques religieuses, dont l’une sur les miracles eucharistiques.

À partir de sa première communion, il n’avait jamais manqué la messe quotidienne : « Être toujours uni à Jésus, tel est le but de ma vie », disait-il. Pour lui, la communion était une « autoroute pour le Ciel ». Il aimait particulièrement saint François et sa ville d’Assise, où il aimait se rendre, l’été : il y repose selon ses dernières volontés. 

Connu comme le « geek de Dieu », le « cyber–apôtre » de l’eucharistie, il est vénéré comme bienheureux par l’Église catholique et fêté le 12 octobre. 

Autour de la relique placée dans un reliquaire pour être présentée aux fidèles, l’assemblée a vécu un temps de prière et de vénération conduit par le père Henderson, entouré des 2 nouveaux diacres, Emmanuel Boulangé et Robert Macéno.

Les reliques sont les « restes » (du latin reliquiae) corporels du Christ ou des saints et des saintes. Il s’agit non seulement de leur dépouille, mais aussi de tout ce qu’ils ont possédé ou des objets avec lesquels ils ont été en contact de leur vivant ou après leur mort.

Vénérer n’est pas adorer : vénérer est un acte religieux adressé aux saints ; adorer est un culte rendu à Dieu seul. Même si concrètement la vénération des reliques est souvent l’objectif d’un pèlerinage, elle n’est pas un but en soi… Les reliques apportent “seulement” un support matériel à la foi. Elles ne sont pas l’objet de la foi.

Il ne s’agit pas d’attacher une importance excessive à la relique considérée en elle-même. Ce qui est important, c’est ce qu’elle suscite. Le culte des saints doit être subordonné à celui qui est rendu à Dieu le Père. Nous comptons sur leur prière et leur exemple, afin qu’ils intercèdent auprès de Dieu en notre faveur.

Le séminaire a été clôturé par la Messe des Cendres présidée par Mgr David Macaire.

En marge du séminaire et en lien avec le thème du carême, le public a pu admirer les magnifiques œuvres peintes en direct par Danielle GUITTEAUD, artiste peintre qui appelle à choisir la Vie. 

Nul doute que chacun aura trouvé dans ce temps de ressourcement les armes qu’il lui faut pour le combat spirituel.

Sélectionnez la photo pour l’agrandir