Dans les premiers jours de la nouvelle année liturgique et du temps de l’Avent, chaque année, l’Église fête la solennité de l’Immaculée Conception de la bienheureuse Vierge Marie, le 8 décembre. En 2024, parce que le 8 décembre tombe un dimanche, la fête de l’Immaculée Conception est reportée au 9 décembre.
Ce jour-là, la liturgie retrouve ses airs de fête : ornements blancs à la place des ornements violets, fleurs, orgue, gloria.
Quel est le sens de cette fête ?
Cette fête nous rappelle la destinée unique de cette femme juive, choisie par Dieu. Pour la foi chrétienne, Marie est indissociable de l’enfant qu’elle a porté, Jésus, en qui s’est totalement manifesté le Dieu vivant. Elle est appelée, depuis le concile d’Éphèse (431), « Mère de Dieu ».
Selon la tradition catholique, depuis le dogme promulgué par le pape Pie IX, le 8 décembre 1854, elle est déclarée préservée du péché originel dès sa naissance.
Ce dogme (vérité de foi solennellement proclamée par le Pape pour être accueillie par l’Église) a été promulgué par le pape Pie IX , le 8 décembre 1854, dans la Bulle Ineffabilis Deus : « Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout puissant, en vue des mérites de Jésus Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu, et qu’ainsi elle doit être crue fermement et constamment par tous les fidèles ».
Par un privilège unique, qui est une grâce venant déjà de la mort de son Fils sur la Croix, Marie a été conçue dans le sein d’Anne, sa mère, sans contracter le péché originel ; il convenait, en effet, que le Fils de Dieu se préparât une mère digne de lui. Immaculée, Notre Dame a reçu une plénitude de grâce (Lc 1, 28) l’habilitant à sa dignité de Mère de Dieu ; pourtant, elle n’était pas impeccable, comme son Fils qui, étant Dieu et homme, ne pouvait pas pécher : Marie, elle, aurait pu pécher, mais elle a toujours parfaitement consenti à la plénitude de grâce dont Dieu n’a cessé de la combler.
Dans le dessein de Dieu, c’est pour nous et pour notre salut que Marie est l’Immaculée Conception, selon le dogme défini par Pie IX en 1854 et selon sa propre déclaration à Bernadette de Lourdes en 1858.
Mise à part pour devenir la Mère de Dieu, elle est à même, par sa fidélité totale à la volonté de Dieu, d’exercer une fonction maternelle de médiation, dans le prolongement de la médiation de son Fils, en faveur de tous les hommes. Ceux qui lui sont fidèles et attachés parviendront jusqu’à elle, dans la Gloire de Dieu, devenus avec elle l’Épouse du Christ, « toute resplendissante, sans tache, ni ride, ni rien de tel, mais sainte et immaculée » (Ép 5, 27).
Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés
Deux apparitions au XIXe siècle en France :
- En 1830, la Vierge Marie apparaît à Catherine Labouré, une religieuse, rue du Bac à Paris. Lors de l’apparition, Catherine voit cette inscription : « Ô Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous ». Cette vérité de foi est définitivement formulée en 1854 par le pape Pie IX en définissant le dogme de l’Immaculée Conception.
- En 1858, quatre ans après la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception, Marie apparaît à la jeune Bernadette Soubirous dans la grotte de Massabielle à Lourdes. Elle se présente alors : « Je suis l’Immaculée Conception ». Ces paroles, prononcées par Marie elle-même, donnent, à travers de la petite Bernadette, une confirmation divine du dogme proclamé quelques années plus tôt par le Pape.
Marie nous prépare à accueillir le Sauveur
Aujourd’hui, dans ce contexte de l’Avent, c’est l’occasion de méditer sur le Mystère de l’Incarnation du Christ, sur le « Oui » de Marie sans qui la venue du Christ dans le monde n’aurait été possible.
La fête de l’Immaculée Conception nous aide à attendre et à accueillir notre Sauveur avec la Vierge Marie, la nouvelle Eve.
Cette fête nous donne l’occasion de rendre grâce à Dieu Notre Père de tout le soin qu’Il a pris pour préparer l’Avènement historique de Son Fils sur la terre.
Pendant ce temps de l’Avent, demandons donc à Marie de nous aider à bien nous préparer à Noël.
Parce qu’elle est la première de la multitude des sauvés, des saints du Ciel, et parce qu’elle nous a été donnée pour Mère par son propre Fils sur la Croix lorsqu’Il a dit à saint Jean : « voici ta mère », ayons souvent recours à la Très Sainte Vierge en lui disant :
« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».
Marie est notre Maman du Ciel : demandons-lui de nous faire grandir dans l’amour de Dieu, et de ressembler à son Fils Jésus.
Qu’elle nous protège et nous rende forts dans les tentations ou les pièges du démon.
Qu’elle nous aide à éviter le mal et toujours faire ce qui est bien.
Son âme a toujours été parfaitement pure et elle a toujours dit OUI à Dieu.
C’est elle qui nous apprendra à aimer Dieu et à Lui plaire en toutes choses en faisant toujours bien sa volonté. Elle saura nous conduire à son Divin Fils.