C’est avec la fête du Christ-Roi de l’Univers, instituée en 1925 par le Pape Pie XI, que s’achève l’année liturgique. Nous célébrons celui qui n’est pas roi à la manière des princes d’ici-bas mais qui s’abaisse et livre sa vie pour tous, afin que tous nous régnions dans la gloire à ses côtés.

Le 23 novembre 2025, ce sera les 100 ans de la fête du Christ Roi.

La Royauté du Christ

La fête du Christ Roi a été créée dans le but d’affirmer la royauté du Christ.

Elle a pris un sens différent avec la réforme du calendrier liturgique demandée par le Concile du Vatican II.

Elle n’est plus le dernier dimanche d’octobre, mais le dernier dimanche de l’année liturgique : elle devient ainsi comme le couronnement de l’année liturgique. Elle porte le titre de Solennité du Christ Roi de l’Univers. L’orientation et le nom même de la fête ont été changés : devenue la fête du « Christ Roi de l’univers », elle met l’accent sur l’idée que dans le Christ toute la création est récapitulée.

Elle se trouve enrichie de lectures qui explicitent le sens et l’objet de la célébration. Elle nous donne l’occasion de revenir sur l’année écoulée pour nous demander si et comment le Christ a mieux régné dans nos vies et nous relance pour une nouvelle année.

En cette fête, la liturgie nous donne de contempler Jésus en croix exerçant sa royauté au profit du bon larron qui l’implore. (Lc 23, 35-43).

Jésus ne met pas en avant « lui-même », comme le demandent ses accusateurs : « Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu« , v. 35 ; puis les soldats, « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même« , v. 37 ; enfin le premier larron, « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même,... », v. 39.

Jésus n’est pas venu pour se servir lui-même, mais pour servir ; il n’est pas venu pour faire usage de « son pouvoir », mais pour se donner entièrement pour les autres. Pour les sauver. C’est la royauté de Jésus, et c’est pour cette raison qu’elle n’est pas comprise. C’est la royauté de l’amour, du pardon, du service que Jésus est venu apporter et qu’il a gagnée grâce à la Croix.

Nous voyons ainsi que la royauté du Christ n’a rien qui ressemble à la domination d’un chef temporel sur son pays. « Ma royauté ne vient pas de ce monde », dit Jésus dans l’Évangile de Jean.

La fête du Christ-Roi veut ainsi convertir nos cœurs et nos représentations, pour que nous comprenions que la puissance véritable réside mystérieusement dans l’abaissement et le don de soi.

Son règne est celui de la justice et de l’amour, objet de toute espérance et dont l’édification patiente est la mission de chaque homme.

Précédant l’entrée dans le temps de l’Avent et marquant la fin d’une année liturgique, cette fête nous invite ainsi à célébrer Celui qui, par-delà les ans, domine l’histoire depuis son commencement jusqu’à son achèvement en Dieu.

Adorons et prions le Christ, Roi de l’Univers

En ce jour, adorons le Christ, Roi de l’Univers, venu rendre témoignage à la vérité.

Rendons grâce avec toute la Création pour toutes les facettes de son mystère qu’Il nous a laissé découvrir au long de l’année liturgique.

Demandons-Lui pardon de ne pas l’avoir assez mis au centre de nos existences au long de l’année écoulée. Et donnons-nous à Lui pour que l’année qui s’ouvre nous aide à reconnaître sa puissance et le glorifier sans fin.