Le sacrement de réconciliation

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 « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés,
ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »

(Jn, 20, 22-23)

Le sacrement de réconciliation, également appelé «sacrement de pénitence », « sacrement du pardon » ou « confession », est le moyen d’obtenir le pardon des péchés commis après le baptême.

 Dieu pardonne gratuitement les péchés de celui qui regrette sa faute et demande à en être libéré.

Les sacrements sont des cadeaux, des dons gratuits de Dieu : ils sont au nombre de sept. Chaque sacrement s’accompagne de paroles et de gestes visibles qui m’aident à comprendre la réalité invisible du don que Dieu me fait. 

Par chaque sacrement, je suis transformé par Dieu qui agit et change quelque chose dans ma vie.

Pourquoi se confesser, puisque nous sommes tous pardonnés ?

Se confesser c’est célébrer le pardon que Dieu donne au pécheur à chaque instant de sa vie. Se confesser c’est se laisser pardonner.

Dieu nous a déjà pardonné, quand on va se confesser on va reconnaître le pardon que Dieu nous a donné. La confession est une démarche d’amour, c’est une démarche personnelle qui n’est pas isolée car c’est l’Eglise qui demande pardon à Dieu.

Le sacrement de réconciliation a trois niveaux :

  • Demander pardon à Dieu 
  • Demander pardon à l’Eglise, le péché entache les relations entre les membres et fait souffrir l’Eglise.
  • Demander pardon aux autres

Se confesser, c’est recevoir la vie de Dieu, se confesser c’est se laisser aimer par Dieu.

Pourquoi se confesser à un prêtre ?

« Le pardon de nos péchés n’est pas quelque chose que nous pouvons nous donner à nous-mêmes. Je ne peux pas dire : je me pardonne mes péchés. Le pardon se demande, il se demande à quelqu’un d’autre et dans la confession, nous demandons à Jésus son pardon.

Le pardon de Dieu est exprimé par les paroles du prêtre: « Que Dieu notre Père vous montre sa miséricorde ; par la mort et la résurrection de son Fils il a réconcilié le monde avec lui et il a envoyé l’Esprit-Saint pour la rémission des péchés : par le ministère de l’Eglise qu’il vous donne le pardon et la paix. »

L’absolution que donne le prêtre est le signe efficace de la réconciliation avec Dieu et avec mes frères. J’ai la certitude que je suis pardonnée,

On pourrait se dire, je vais me confesser directement à Dieu, puisque on trouve dans la bible Abraham, Moise, Elie qui parlent directement à Dieu, ce sont des personnages imprégnés d’une immense humilité, qui se voilaient la face en présence du Seigneur, mais Jésus est venu, il a donné sa vie pour nous obtenir le pardon, et c’est lui qui me  demande de parler à mon frère de mes erreurs, de remettre ma vie entre les mains et le cœur d’un autre qui à cet instant agit en son nom. 

L’absolution c’est l’acte par lequel le prêtre « délie » un pénitent de ses péchés, au nom de Dieu. 

C’est l’application du pouvoir :

  • conféré par le Christ à saint Pierre : « Quoi que tu lies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour lié, et quoi que tu délies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour délié » (Mt 16, 19), 
  • et donné aux apôtres le jour de la Résurrection : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus » (Jn 20, 22-23)

Cette mission accomplie par les apôtres est poursuivie par leurs successeurs, les évêques et les prêtres. Ils ont reçu la grâce de l’ordination et aussi la grâce d’effacer les péchés.

Ils deviennent instruments de la miséricorde divine. 

Je peux implorer Dieu et obtenir son pardon, mais la rencontre avec la miséricorde c’est se retrouver face à un autre qui agit en la personne du Christ pour accueillir et pardonner.

Qui peut se confesser ?

Tout chrétien baptisé dans l’Eglise Catholique est invité à se confesser au moins une fois l’an. Cependant toute personne baptisée ou non baptisée peut avoir un entretien avec un prêtre.

Pratiquement, à quelle fréquence se confesser ?

L’Église demande de « faire ses Pâques », c’est-à-dire une fois par an. Une personne exigeante sur sa vie spirituelle peut se confesser une fois tous les trimestres au rythme par exemple des fêtes liturgiques (Noël, Pâques, Pentecôte, Assomption…) , ou même tous les mois.

Écoutons le Pape François (lors de son audience générale du 19 février 2014) :

Le sacrement de la réconciliation est un sacrement de guérison. Lorsque je vais me confesser c’est pour me guérir, me guérir l’âme, me guérir le cœur.

Le pardon de nos péchés n’est pas quelque chose que nous pouvons nous donner nous-mêmes. Moi, je ne peux pas dire : je me pardonne mes péchés. Le pardon se demande, il se demande à un autre et dans la confession nous demandons le pardon à Jésus. Le pardon n’est pas le fruit de nos efforts, mais c’est un cadeau, c’est un don de l’Esprit-Saint, qui nous comble de la fontaine de miséricorde et de grâce qui jaillit sans cesse du cœur grand ouvert du Christ crucifié et ressuscité. 

En second lieu, il nous rappelle que ce n’est que si nous nous laissons réconcilier dans le Seigneur Jésus avec le Père et avec nos frères que nous pouvons être vraiment dans la paix. Et cela, nous l’avons tous ressenti dans le cœur quand nous allons nous confesser, avec un poids sur l’âme, un peu de tristesse et quand nous recevons le pardon de Jésus nous sommes en paix, avec cette paix de l’âme si belle que seul Jésus peut donner, seulement Lui.

II ne suffit pas de demander pardon au Seigneur dans son propre esprit et dans son cœur, mais il est nécessaire de confesser humblement et avec confiance ses propres péchés au ministre de l’Église. Dans la célébration de ce sacrement, le prêtre ne représente pas seulement Dieu, mais toute la communauté, qui se reconnait dans la fragilité de chacun de ses membres, qui écoute avec émotion son repentir, qui se réconcilie avec lui, qui le réconforte et l’accompagne sur le chemin de conversion et de maturation humaine et chrétienne. 

Quelqu’un peut dire : je ne me confesse qu’à Dieu. Oui, tu peux dire à Dieu « pardonne-moi », et dire tes péchés, mais nos péchés sont aussi contre nos frères, contre l’Église. C’est pourquoi il est nécessaire de demander pardon à l’Église, à nos frères, en la personne du prêtre.

« Mais père, j’ai honte… » La honte aussi est une bonne chose, il est bon d’avoir un peu honte, car avoir honte est salutaire.

La honte aussi fait du bien, parce qu’elle nous rend plus humbles, et le prêtre reçoit avec amour et avec tendresse cette confession et, au nom de Dieu, il pardonne. Également du point de vue humain, pour se libérer, il est bon de parler avec son frère et de dire au prêtre ces choses, qui sont si lourdes dans mon cœur. Et la personne sent qu’elle se libère devant Dieu, avec l’Église, avec son frère. II ne faut pas avoir peur de la confession ! Quand quelqu’un fait la queue pour se confesser, il ressent toutes ces choses, même la honte, mais ensuite quand la confession se termine, il sort libre, grand, beau, pardonné, blanc, heureux. C’est ce qui est beau dans la confession !

Je voudrais vous demander — mais ne le dites pas à haute voix, que chacun réponde dans son cœur : quand t’es-tu confessé, quand t’es-tu confessée pour la dernière fois ? Que chacun y pense… Cela fait deux jours, deux semaines. deux ans, vingt ans, quarante ans ? Que chacun fasse le compte, mais que chacun se dise quand est-ce que je me suis confessé la dernière fois ? Et si beaucoup de temps s’est écoulé, ne perds pas un jour de plus, va, le prêtre sera bon. Jésus est là, et Jésus est meilleur que les prêtres, Jésus te reçoit, il te reçoit avec tant d’amour.

Sois courageux et va te confesser !

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