Dans ce contexte de l’Avent, nous venons de fêter la solennité de l’Immaculée Conception de la bienheureuse Vierge Marie, le 8 décembre dernier.

Ce jour-là, la liturgie avait retrouvé ses airs de fête : ornements blancs à la place des ornements violets, fleurs, orgue, gloria.

Quel est le sens de cette fête ?

« Immaculée Conception » : ces mots signifient que Marie a été, dès sa conception, préservée de la tâche du péché originel, par une grâce particulière de Dieu.

Dieu avait annoncé la naissance d’un fils qui naitrait d’une femme tellement exceptionnelle qu’on l’a appelée « la jeune femme ». Elle sera la femme parfaite. 

Cette femme c’est Marie. Pour être la Mère du Sauveur, Marie «fut pourvue par Dieu de dons à la mesure d’une si grande tâche». L’ange Gabriel, au moment de l’Annonciation la salue comme «pleine de grâce» (Lc 1, 28). 

En effet, pour pouvoir donner l’assentiment libre de sa foi à l’annonce de sa vocation, il fallait qu’elle soit toute portée par la grâce de Dieu. Dès le premier instant de son existence (dès sa conception), Marie a été, par un privilège tout particulier, par une grâce unique,  protégée et préservée intacte de toute souillure du péché originel ; ce privilège lui a été accordé par une application anticipée des mérites de Jésus-Christ, son Fils, Sauveur du genre humain. 

Marie est l’Immaculée Conception. Elle est sans péché. Marie, dès l’origine, a été totalement étrangère au péché. C’est pourquoi, dans toutes les apparitions, elle se montre toujours merveilleusement belle, rayonnante de lumière et de bonté.

Immaculée, Notre Dame a reçu une plénitude de grâce (Lc 1, 28) l’habilitant à sa dignité de Mère de Dieu ; pourtant, elle n’était pas impeccable, comme son Fils qui, étant Dieu et homme, ne pouvait pas pécher : Marie, elle, aurait pu pécher, mais elle a toujours parfaitement consenti à la plénitude de grâce dont Dieu n’a cessé de la combler.

Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

Avec Marie, la nature humaine retrouve tout l’éclat de sa beauté originelle. Elle est pour nous le modèle, celle qui a aimé et connu Jésus mieux que personne.

Dans le dessein de Dieu, c’est pour nous et pour notre salut que Marie est l’Immaculée Conception, selon le dogme défini par Pie IX en 1854 et selon sa propre déclaration à Bernadette de Lourdes en 1858.

«Cette solennité nous remplit de joie en célébrant la grandeur de la seule créature de notre race qui a retrouvé par avance la perfection primitive.» En effet, par son immaculée conception, la Vierge Marie nous rappelle notre vocation à la sainteté, notre dignité, et ravive notre désir d’imiter sa pureté qui lui a permis de donner Jésus au monde. 

Cette fête nous donne l’occasion de rendre grâce à Dieu Notre Père de tout le soin qu’Il a pris pour préparer l’Avènement historique de Son Fils sur la terre. 

Pendant ce temps de l’Avent, demandons donc à Marie de nous aider à bien nous préparer à Noël.

Parce qu’elle est  la première de la multitude des sauvés, des saints du Ciel, et parce qu’elle nous a été donnée pour Mère par son propre Fils sur la Croix lorsqu’Il a dit à saint Jean : « voici ta mère », ayons souvent recours à la Très Sainte Vierge en lui disant :

« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».

Marie est notre Maman du Ciel : demandons-lui de nous faire grandir dans l’amour de Dieu, et de ressembler à son Fils Jésus.

Qu’elle nous  protège et nous  rende forts dans les tentations ou les pièges du démon.

Qu’elle  nous  aide à éviter le mal et toujours faire ce qui est bien. 

Son âme a toujours été parfaitement pure et elle a toujours dit OUI à Dieu.

C’est elle qui nous apprendra à aimer Dieu et à Lui plaire en toutes choses en faisant  toujours bien sa volonté. Elle saura nous conduire à son Divin Fils.