Le 28 décembre, l’Église catholique célèbre la fête des Saints Innocents. Cette fête commémore le massacre des saints innocents, les enfants tués par le roi Hérode le Grand, dans sa fureur aveugle pour éliminer Jésus, peu de temps après la naissance de celui-ci.
Trois jours après Noël, cette fête peut, à première vue, sembler en contraste avec la joie de la naissance de Jésus. Il n’en est pourtant pas ainsi. Cette fête ne perturbe pas la joie de Noël, mais elle nous en fait comprendre le sens.
A l’occasion de cette fête, tous les enfants, du nourrisson jusqu’à l’adolescent sont invités avec leurs parents à participer à la messe qui sera célébrée cette année à 9 heures à l’église Saint-Laurent du Lamentin pour y recevoir la bénédiction.
Quel est le sens de la commémoration des saints innocents ?
Depuis des siècles, l’Église catholique commémore les enfants victimes de la fureur meurtrière du roi Hérode. Comme le rapporte l’évangéliste saint Matthieu, le roi Hérode, apprenant la naissance du Sauveur, craignant d’être remplacé par le “roi des juifs” annoncé par les mages et furieux d’avoir été trompé par les mages repartis chez eux par un autre chemin, ordonna à ses soldats de mettre à mort tous les nouveaux nés mâles de moins de deux ans dans la région de Bethléem, pour que périsse avec eux l’enfant Jésus.(Matthieu 2, 13-18)
Considérés comme les tous premiers martyrs du Christianisme, ces enfants, appelés les “Saints Innocents” par la tradition liturgique, furent célébrés dès la seconde moitié du IVe siècle et leur fête inscrite dans le temps même de Noël, au 28 décembre ; ils ont été en effet très tôt associés à l’innocence de l’Enfant Jésus et à son martyre sur la Croix trente-trois ans plus tard.
C’étaient de tout petits enfants, ils avaient à peine 2 ans pour les plus âgés : l’âge de la crèche, pas même de la maternelle. Pour leurs pères et leurs mères, ils étaient des merveilles, des enfançons qu’on élève encore contre sa joue et que l’on fait bénir par le premier prophète qui passe. Voulant atteindre le roi d’Israël, ce sont les petits qu’Hérode fait tuer, les premiers accueillis par le Dieu d’Amour qui vient sauver les hommes. Ils sont incapables de parler. Mais aux yeux du Christ, c’est l’existence et non l’âge qui offre la liberté d’entrer dans l’Église.